Les Rouliers 2008 : la subtile alliance des contraires.

Avez-vous déjà remarqué que le stock des plus belles bouteilles de votre cave diminuait plus rapidement que celui des « daubes » achetées dans une foire aux vins il y a vingt ans? C’est ce que nous ressentons chez Mi-Fugue Mi-Raisin en regardant notre casier (perso!) de Rouliers 2008 fondre comme neige au soleil.

En 2008 Richard Leroy n’avait pas été gâté par la nature. Il se souvient encore du gel du 6 avril qui lui valut une récolte de misère dans un millésime de folie.

Inutile de mettre cette bouteille à table et de discuter des dernières élections en Libye ou de la crise grecque : la personnalité de ce vin s’imposera lentement mais sûrement et vous accaparera, vous happera littéralement.

Ce qui frappe au premier verre, c’est l’alliance de la maturité du chenin, ce côté « pâtisserie » (ou sablé au beurre comme l’a noté un convive) et de la salinité du vin. L’alliance de ces deux saveurs contraires confère au vin une personnalité et une complexité étonnantes.

L’autre marque d’un grand vin blanc est sa capacité à évoluer, à « raconter »  des choses différentes de verre en verre (et le dernier arrive malheureusement trop vite). C’est la raison pour laquelle Mi-Fugue conseille de ne pas carafer un grand vin blanc: l’oxydation forcée du vin vous prive des premières expressions aromatiques. Avec l’air le vin prend plus d’ampleur et les notes florales du premier nez cèdent le pas à des arômes légèrement mentholés.

Bref, il s’agit d’un grand vin d’émotion. Merci Richard!

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