Les vigneronnes…encore et toujours

 

Décidément les vigneronnes ont les faveurs de la presse. Après un article paru dans « Libé » (voir notre article « les cons au masculin…et le vin au féminin »Télérama reprend le flambeau avec une mention spéciale pour les « néo-vigneronnes », des femmes venues d’autres horizons et qui se sont reconverties au dur métier de vigneron par amour de la terre et du vin. Les journalistes ont rencontré quatre vigneronnes: Noëlla Morantin (à Pouillé, Loire), Céline Gormally (les Dolomies, Jura), France Gonzalvez (Blacé, Beaujolais) et Muriel Giudicelli (Patrimonio, Corse)… et brossé quatre portraits attachants et vivants. L’article note à juste titre que ces néo-vigneronnes ont opéré un virage à 180 degrés par passion. Et si on est passionné de la vigne et du vin, ce n’est pas pour y balancer des pesticides, levures chimiques et sulfites. Comme dans l’article de Libération, les journalistes notent l’air goguenard et amusé des voisins qui ont vu débarquer ces femmes déterminées ayant une autre approche du vin.
Le pari est réussi pour ces vigneronnes car aujourd’hui elles n’ont plus rien à vendre. Comme le disent si justement les journalistes, si vous voulez goûter leurs nectars, filez chez votre caviste (Mi-Fugue vous propose les cuvées de trois de ces charmantes vigneronnes…)

Pour étayer l’article, nous pouvons citer l’exemple différent de vigneronnes qui ont hérité d’un domaine et qui ont dû se battre pour imposer un point de vue radicalement différent de celui de leurs parents. Nous pensons particulièrement à Claire Naudin à Magny les Villers (voir « Claire Naudin, le charme de la Bourgogne ») qui a dû lutter pour changer le type de vinification sur le domaine Henri Naudin-Ferrand.

Une chose est sûre, que l’on soit néo-vigneron ou vigneronne, le pari est risqué (et sans doute davantage pour la gent féminine). En revanche, ces « néos » apportent un regard neuf et une expérience enrichissante, qu’ils viennent du marketing (Noëlla Morantin), de la banque (Richard Leroy) ou de la politique (Jean-Christophe Comor).
Peut-être est-ce aussi le signe que la France acquiert enfin la souplesse des pays anglo-saxons et qu’on n’est plus condamné à exercer toute sa vie le métier qu’on a choisi à vingt ans.
Qui aurait dit il y a vingt ans que le monde du vin serait précurseur dans ce domaine?

This entry was posted in Lu et approuvé and tagged , , , , . Bookmark the permalink.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>