Le Nez dans le Vert à paris… édition 2017

     

Mi-Fugue Mi-Raisin ne pouvait pas passer sous silence la cinquième édition du Nez dans le Vert, qui s’est tenue le lundi 6 novembre à Paris. Même si la version parisienne de ce salon est plus « light » que la jurassienne du mois d’avril, la situation est tellement tendue (au moins autant que les blancs du coin…) qu’un petit tour s’imposait. Maintenant que les new-yorkais raffolent du Poulsard, la bataille est rude, surtout depuis la catastrophe du gel de 2017. Certains vignerons (Loreline Laborde, Julien Mareschal, les Houillon, J. F. Ganevat, Kenjiro Kagami…) produiront dans le meilleur cas 25% d’une récolte normale, tendance qui ne calmera pas le délire spéculatif actuel, comme en témoigne une mise à prix sur la toile d’un Vieux Savagnin Ouillé 2000 du domaine Overnoy/Houillon à… 972 euros les 50 cl, soit 20 euros le centilitre.

L’ambiance était toujours aussi gaie et joviale, même si certains vignerons ont préféré passer leur tour, afin d’éviter l’exercice pénible du refus de vente, car il est bien connu que l’on ne peut vendre ce que l’on ne possède pas (sauf en finance…)

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Certains vignerons ont joué le jeu et ont même accepté de remplacer leurs confrères absents. Résultat des courses: il y avait quand même du vin à goûter et du très bon…

 Voici un bref aperçu de nos coups de coeur: Chez Patrice Hugues Beguet, un Poulsard (pardon…Ploussard!) Côte de Feule 2016 alliant complexité, minéralité et finesse. Un vin rouge magnifique! Le Trousseau à la dame 2016 (une des trois variétés de Trousseau) de Jean-Michel Petit, vigneron à Pupillin, est ample, gourmand épicé et fin. Chez Céline et Steve Gormally (Les Dolomies, Passenans), le Savagnin ouillé La Croix  Sarrant 2016, issu d’une vigne à Château-Chalon, est un parafait exemple du style de plus en plus fin, précis et aérien du domaine, avec une concentration digne des plus grands blancs. Le Chardonnay Terre du Lias 2016 de Julien Mareschal (domaine de la Borde, Pupillin) d’une grande pureté, est un peu sur la réserve après la mise récente, mais laisse présager un superbe blanc minéral et pur. Le Pinot Noir La Pépée 2016 de Jean-Baptiste Menigoz (Les Bottes Rouges) présente l’inconvénient d’être hautement addictif, avec une explosion de fruits en bouche suivie par l’habituel délicatesse du Pinot Noir bien vinifié. Le Poulsard de Valentin Morel 2016 (Les Pieds sur Terre) n’est pas moins dangereux que le précédent, avec ses 10.5 degrés d’alcool, ses notes de cerise et ses tanins soyeux.

Last but not least, Lorine Laborde (Les Granges Paquenesses) a accepté de présenter ses vins à Paris, même si elle n’avait pas une goutte à vendre. Elle présentait ses superbes 2015, et notamment son Savagnin ouillé La Pierre 2015, un vin riche, complexe, salin qui confirme que même sur un millésime réputé riche et gras on peut faire des grands vins tendus, précis et purs…

 La plupart des vins mentionnés sont (ou seront) disponibles chez Mi-Fugue Mi-Raisin… mais pas pour longtemps!

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