Un appel à la solidarité pour Rié et Hirofumi SHOJI, menacés d’expulsion…

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Une fois n’est pas coutume, Mi-Fugue Mi-Raisin lance un appel contre l’avis d’expulsion de deux  vignerons japonais, Rié et Hirofumi Shoji, récemment  installés à Banyuls. Nous comptions écrire un billet sur ce vin en septembre  car l’unique et première cuvée de ce domaine – Pedres Blanques – nous avait enchantés en février au salon des Anonymes (lire ici). Pour nous, c’était LE vin du salon, et pour un premier millésime, un coup de cœur que nous nous sommes empressés de partager avec les confrères-amis, et plus récemment avec les clients.

L’histoire de Rié et Hirofumi Shoji est ubuesque à plus d’un titre. Nous avons été alertés par un journaliste de La Revue du Vin de France qui avait besoin d’une photo pour son article (cliquer ici pour lire l’article de la RVF) car ces vignerons risquent à tout moment de se faire expulser. L’article explique en détail le parcours de Rié et Hirofumi, leur engagement pour produire des vins les plus aboutis et leur investissement initial de 150 000 euros. Seulement Rié et Hirofumi ne s’attendaient pas à la réponse surréaliste de la Préfecture qui a refusé de leur octroyer des papiers sous prétexte que leurs revenus futurs seraient trop faibles et que l’exploitation ne serait pas viable… C’est sûr qu’après avoir mis 150 000 euros de mise dont 70 pour-cent en fonds propres, l’investissement n’est pas rentable… si on est reconduit à la frontière.

On se retrouve donc dans une situation inimaginable: un couple de passionnés, produisant un vin de rêve sur un terroir pour le moins ardu, avec une administration qui ne comprend pas grand-chose à la logique d’un petit domaine de 3.5 hectares en « nature ».

Chez Mi-Fugue Mi-Raisin nous sommes atterrés et attristés par une telle mesure. Nous avons du mal à imaginer le monde du vin actuel sans les Kenjiro Kagami, Mai et Kenji Hodgson, Hirotake Ooka et autres vignerons étrangers.

Et le vin dans tout ça? Le Pedres Blanques 2017 est un Grenache d’une rare finesse. Rié et Hiromi ont passé du temps chez des vignerons en Bourgogne (Fred Cossard, Dominique Derain…) ont été voir Pierre Overnoy et d’autres vignerons avec une idée en tête: élaborer le vin le plus fin et le plus abouti. Ils ont réussi leur pari dès le premier millésime: le vin fait penser à un grand Pinot Noir avec des notes « kirschées », une texture soyeuse et une très belle longueur en bouche. On est loin de certains Grenaches lourds et sucrés.

Nous lançons donc un appel à tous les passionnés de vins. Sauvez des jeunes vignerons talentueux de l’expulsion: signez la pétition en cliquant ici… ou à partir du site de la RVF. Et si vous arrivez à mettre la main sur une de leurs bouteilles, buvez-la et vous comprendrez pourquoi Rié et Hirofumi Shoji doivent rester à Banyuls.

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