On vous l’avait déjà dit, 2012 est une très grande année dans le Beaujolais…mais aussi une très petite année en termes de récolte, avec tout juste 50% des quantités « normales ». Nous utilisons des guillemets car à force de voir des millésimes de misère se succéder il faudra bientôt revoir la norme à la baisse.
En 2012 tout y est: la fraîcheur, la finesse, l’élégance, la longueur, l’équilibre et le potentiel de garde. A chaque bouteille de 2012 qu’on ouvre on se dit que décidément la nature aime bien frustrer les amateurs et les vignerons.
Malheureusement pour nous, il existe une relation inverse entre quantité et qualité. La vigne, si elle est privée de la moitié de ses raisins, « s’occupera » mieux des 50% restants… à condition bien sûr que les conditions climatiques ne compromettent pas les vendanges. Rappelez-vous ce qui s’est passé en 2012: après un printemps mitigé et un début d’été catastrophique, les mois d’août et de septembre ont permis de rattraper le millésime. Du coup, le Gamay qui n’aime pas les chaleurs excessives a pu donner la pleine mesure de son talent: fruit, rondeur et élégance.
…Et si vous voulez passer à la pratique, vous pouvez essayer le Beaujolais 2012 d’Yvon Métras, vigneron connu, reconnu et surdoué de Fleurie. Avec 11.5% d’alcool et un fruit à se damner, ne comptez pas garder un fond de bouteille pour le lendemain! Le vin est d’une rare complexité tout en étant hautement buvable. Certains diront que les vins d’Yvon sont chers par rapport à d’autres domaines de la région, mais comparons ce qui est comparable: à moins de vingt euros vous trouverez difficilement un Pinot Noir de Bourgogne de ce niveau.
Mi-Fugue Mi-Raisin a aussi reçu le Fleurie 2012 d’Yvon. Sachant qu’il n’y aura pas de cuvée « Ultime » en 2012 et qu’elle est entièrement passée dans l’unique cuvée de Fleurie, on tient-là une merveille de profondeur , de finesse et de plaisir!