La Plante d’à Côté 2016… par « Binaume »

Pour notre premier billet de la rentrée nous avons choisi un vin particulier, « La Plante d’à Côté 2016 ».

En général les cavistes ont leur vin d’été de prédilection, le vin qu’ils aiment proposer, boire et emporter en vacances, histoire de ne pas perdre le pli. Mi-Fugue a choisi « La Plante d’à Côté » car en plus d’être bon, le vin est emblématique du travail de certains vignerons dans les années difficiles, quand la matière première (le raisin!) fait cruellement défaut.

Même les jansénistes qui ne picolent pas le savent, la France viticole (et agricole) a été chahutée ces dernières années. Entre le gel, la grêle, le mildiou, le stress hydrique et autres joyeusetés, certaines régions ont du mal à s’en sortir. C’est là que le concept de négoce prend tout son sens. Bien entendu nous ne parlons pas des grandes maisons bourguignonnes ou champenoises…celles qui ont fait du tort à la notion de négoce, mais bien de négoce « haute couture », l’achat de raisins biologiques et la vinification dans les règles de l’art.

L’idée de négoce fait donc son chemin. Certains vignerons critiquent (à raison) la double activité de leurs confrères, car on peut difficilement être à la fois au four (à la vigne) et au moulin (à l’achat de raisins). Cela dit, le négoce pourrait bien  sauver pas mal de buveurs ces prochaines années, car ceux qui s’imaginent pouvoir  boire des seaux de Chablis ou des hectolitres d’Arbois-Pupillin devront se rabattre sur d’autres vins…

Vous l’aurez deviné, La Plante d’à Côte est un vin  de négoce, élaboré par « Binaume ». Qui diable se cache derrière ce nom ?

Deux vignerons bourguignons, mari et femme, possédant chacun son domaine : Jean-Yves Bizot (à Vosne-Romanée) et Claire Naudin (domaine Henri Naudin Ferrand). L’équation BIzot + NAUdin = Binaume fonctionne à merveille. En général si vous mettez deux grands artistes de jazz ou de classique ensemble, vous n’êtes pas sûrs d’obtenir un duo à la hauteur. En goûtant la plante d’à Côté, on n’a aucun souci à se faire. Claire Naudin et Jean-Yves Bizot ont été chercher des raisins de Pinot Noir à 200 kilomètres au sud-ouest de Nuits-Saint-Georges pour remplacer la jolie cuvée « La Plante » du domaine Henri Naudin-Ferrand.

A la dégustation, on sent que le Pinot Noir n’est pas bourguignon… un peu comme quand vous  buvez un Pinot Noir d’Alsace à l’aveugle. Vous connaissez la fameuse phrase : « ça pinote, mais c’est pas du Pinot de Bourgogne »… D’emblée ce vin séduira les amateurs de douceur : avec 11 degrés d’alcools, la bouteille donne l’impression de contenir (beaucoup) moins que 75 cl… Si le vin « descend tout seul », c’est qu’il est diablement gourmand. La vinification est faite en grappes entières sans ajout de SO2. En plus d’un fruit croquant, il y a  ce petit côté vif apporté par le terroir volcanique. Ce vin est à la fois, rond fruité, doux, avec des légères notes fumées… et une belle fraîcheur.

Les clients qui l’ont goûté ont vite compris pourquoi Mi-Fugue Mi-Raisin en a fait son rouge de l’été…

Le rapport prix-plaisir est aussi au rendez-vous car pour moins de deux bouteilles de Mouton Cadet, vous aurez certes moins de vin, moins de degrés alcooliques mais infiniment plus de plaisir.

A l’heure où nous publions ces lignes, le stock a été bien entamé par les amateurs, mais le 2017 est en cuve et devrait arriver début 2018…

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