L’Anglore 2012…

La sortie du dernier millésime d’Anglore ressemble un peu aux soldes chez Harrods ou à l’arrivée du dernier Iphone: la pression monte et les passionnés trépignent plusieurs semaines avant… Cette année  les nerfs (et le gosier) des clients ont été mis à rude épreuve par l’arrivée tardive des vins, retard dû en grande partie aux conditions climatiques difficiles en 2013 – une litote! – qui n’ont épargné (presque) aucune région. A Tavel l’excès d’humidité a provoqué la coulure (la non-transformation de la fleur en fruit) du Grenache, cépage sensible au mildiou et à l’oïdium. Du coup, si en fin d’année on vous propose une bouteille de Pierres Chaudes 2013, la superbe cuvée de Grenache du domaine, méfiez-vous! Eric et Marie Pfifferling ont donc décidé de retarder la commercialisation des 2012 pour « lisser » le creux, retard  qui risque de provoquer la soif, la frustration et la colère des Anglorophiles…

Car oui, une véritable « Angloromanie » existe depuis quelques années, et la fièvre ne retombe pas, bien au contraire. Il y a même des malins qui parcourent toutes les caves de Paris pour glaner deux ou trois bouteilles par adresse! Il suffit de goûter un rosé, un rouge ou un blanc du domaine pour comprendre l’engouement: des vins hallucinants de finesse et de complexité à des prix défiant l’entendement et la concurrence. Eric est courtisé par les exportateurs, les importateurs, les restaurateurs, les cavistes, les particuliers… Il ne peut malheureusement pas contenter toutes les demandes, mais il a su conserver une incroyable générosité et une humilité que bien des vignerons auraient perdu face à cet engouement plus que justifié. On le dit souvent chez Mi-Fugue: les vins ont souvent la personnalité de leur vigneron (et quand on tombe sur l’exception qui confirme la règle, à savoir un bon vin vinifié par une tête à claques, on est contrarié et agacé!). Les vins de l’Anglore confirment cet adage. Quand vu buvez (enfin…sifflez!) une bouteille du domaine vous avez envie de connaître le vigneron… et inversement!

Nous disions donc que même le sud de la vallée du Rhône n’avait pas été épargné par les intempéries. Pour les vins du domaine la lutte sera chaude pour 2012 et 2013 même si Eric propose des nouvelles cuvées, et notamment un blanc baptisé « Nulle Part Ailleurs », un superbe vin fruité à base de Bourboulenc.

Mi-Fugue Mi-Raisin a aussi reçu les classiques du domaine:

Les Traverses 2012: Grenache et Syrah. La cuvée la plus florale, la plus fine du domaine?…

… à moins que ce ne soit Pierre Chaude 2012, 100% Grenache, le vin le plus élégant du domaine!

La cuvée Véjade 2012, à base de Mourvèdre et de Grenache, est plus dense mais aussi gourmande que ses soeurs!

Tavel Vintage 2011: Grenache, Cinsault, Carignan et Clairette. Ce rosé, pour nous le plus grand sur terre (et nous pesons nos mots!) a été élevé une année supplémentaire dans une barrique de Fred Cossard, du domaine Chassorney en Bourgogne. Ce superbe vin nous rappelle d’ailleurs un grand Bourgogne avec le tempérament sanguin du sud. A boire (au moins!) une fois dans sa vie…

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