Dominique Derain: la sainte aubaine

Certaines  randonnées dans le vignoble rappellent les croisades médiévales : on sait quand on part, mais on ne sait pas quand on revient…

Pour aller voir Dominique Derain  à Saint-Aubin, inutile de fixer d’autres rendez-vous. Entre la cave, les vignes, le restaurant, puis à nouveau la cave, la journée est passée comme des vacances d’été : trop rapidement.

Le vignoble s’étend sur  5.5 hectares et comprend plusieurs appellations : Saint-Aubin, Mercurey, Pommard et  Gevrey-Chambertin. Le domaine étant en biodynamie, l’entretien de plusieurs parcelles éparpillées (regardez sur une carte la distance entre Mercurey et Gevrey !) demande une rigueur et une organisation à toute épreuve. Il est assisté depuis quelques années par Julien Altaber qui possède par ailleurs sa maison de négoce. Il y a quelques années nous trouvions les vins délicieux… Aujourd’hui, nous les trouvons sublimes !

La vinification des rouges est faite à la façon d’un « mille-feuille », avec une alternance de grappes entières et de raisins égrappés. On obtient ainsi un vin à la fois gourmand (c’est le principe de la grappe entière ou macération carbonique) et structuré (grâce aux raisins égrappés).

Dominique fait partie des vignerons qui ne cachent pas leur vignoble. Les détracteurs de la biodynamie ont l’habitude de dire que les vins sont bons dans les années saines, mais problématiques dans des années humides (et 2012 en fait partie : voir l’article « Millésime 2012: il faudra aussi boire de l’eau…« ).

 

        

 

Le vignoble de Dominique prouve le contraire. L’état sanitaire de la plante et des raisins est impressionnante. Il n’y a qu’à comparer avec d’autres parcelles conduites « en chimie »  pour s’en apercevoir: d’un côté un sol sain et une végétation vigoureuse; de l’autre un sol pauvre et « brûlé ».

 

               

 

De retour à la cave, Dominique nous ouvre un Saint-Aubin « Le Ban » 1999. Un vin d’une rare émotion avec des notes de truffes et de champignons  dominées par un fruit et une fraîcheur incroyables. Encore un mythe qui tombe : les vins sans soufre (ou peu sulfités) ne se gardent pas…

 

En ce moment Mi-Fugue Mi-Raisin vous propose les cuvées suivantes :

Bourgogne blanc « La Combe » 2011. Un blanc frais, minéral d’une belle complexité…et d’une très grande buvabilité.  Ah, si tous les Bourgognes étaient ainsi faits !

Pommard « Les Petits Noizons » 2011 (rouge). Terroir de calcaire recouvert de terre rouge ferreuse, exposé plein sud. Le vin est très gourmand avec une belle tension.

Gevrey-Chambertin « En Vosne » 2011 (rouge). La plus petite appellation du domaine : 30 ares ! Ce vin d’une grande élégance redéfinit le Gevrey. Si vous pensez que les vins de l’appellation sont puissants, colorés et charpentés, goûtez celui-ci.  Pour nous, le plus grand Gevrey-Chambertin!

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