Les primeurs 2012 ou l’annonce d’un beau millésime

Ça y est,  le « beaujo nouveau » 2012 est arrivé et reparti. D’ailleurs l’abus de langage – on devrait dire « vins nouveaux » – date de l’époque où le beaujolais régnait en maître. Depuis, d’autres régions s’y sont mis…et fort heureusement, car la réputation des beaujolais primeurs commençait à battre de l’aile avec certains négociants peu scrupuleux qui vous garantissaient les notes de banane et de cerise…apportées par des levures chimiques.

Aujourd’hui, les vins primeurs se portent mieux (grâce aux vignerons que nous soutenons) et on sent que la réticence cède le pas à la curiosité. En tout cas, les vins nouveaux ont plusieurs vertus:

  • Montrer qu’un vin nouveau bien fait est sain désaltérant et agréable… et qu’il vous permet de vous lever le vendredi pour aller travailler.
  • Montrer que chaque vin a sa spécificité. Mi-Fugue Mi-Raisin faisait déguster trois beaujolais en primeur: Karim Vionnet, France Gonzalvez et Jean-Claude Lapalu, trois beaujos complètement différents. Celui de Vionnet, léger, fruité, gourmand, bref le plus « primeur ». Le vin de France Gonzalvez, plus floral, avait un côté plus « violette », et enfin celui de Lapalu, plus structuré mais tout aussi gourmand. Non, le beaujo n’a pas un goût de banane…ou s’il en a un, nous ne mangeons pas les mêmes bananes.
  • Donner un avant-goût du millésime. Certains cavistes pestent contre cette fête galvaudée. Ils ont tort car goûter les primeurs est un exercice fort instructif. Il permet en effet de se faire une idée du millésime…et nous vous le confirmons: 2012 sera aussi grand que le vin sera rare! Un millésime avec une belle fraîcheur, beaucoup de finesse sans acidité marquée, et des tanins soyeux. Bref, on en boirait des seaux… mais malheureusement la nature en a décidé autrement. Entre le primeur de Marcel Richaud, d’une densité et d’un fruité bluffants, et la cuvée Octobre de Jean-François Nicq (Les Foulards Rouges) d’une complexité qui fait oublier que c’est un primeur, et la cuvée Vertige du domaine des Pothiers (côte roannaise), on se dit que 2012 nous réservera de belles surprises.
  • …et – last but not least – passer un moment convivial.

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